Barrageux Comedy Club - épisode 20 : Réforme des retraites

 

Bienvenue au Barrageux Comedy Club : l'endroit où chaque semaine on libère le trop-plein de rage contenue par quelques vannes, pour éviter la rupture. Épisode n°20 : quand le gouvernement utilise la force de dissuasion, l'opposition bat en retraite !

Barrageuses, Barrageux : aujourd’hui le temps est aux rageux !

Cette semaine, grosse actualité pour le Président, qui a relancé le redémarrage de la poursuite de la continuation de la suite de la réforme des retraites.

Réforme des retraites, épisode treize mille deux cent quatre-vingt-quatorze. Si vous avez raté les épisodes précédents : cliquez ici, ici, ici…etc. Moi quand j’arrive pas à m’endormir le soir, c’est simple, je compte les billets sur la réforme des retraites, j’arrive jamais à tous les avoir.

En vérité ça fait tellement longtemps qu’on en parle que le projet de réforme des retraites a déjà atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Mais cette fois-ci c’est du sérieux, fini de rire, terminado la rigolada, Macron le bulldozer va passer en force et risque d’utiliser le désormais très célèbre « 49.3 ». Le 49.3, c’est un peu comme de la dinde, on en sert à toutes les sauces pour vous le faire avaler.

« Ce qui se joue c'est l'autorité de votre serviteur et je ne vais pas la lâcher au bout de six mois », a t-il déclaré au cours du d’un dîner réunissant les leaders de la majorité. Bon visiblement le cuistot de l’Élysée avait dû cuisiner un sauté de virilité à la sauce puissance, parce qu’il s’est senti poussé des ailes le bonhomme.  

« - Et ce grand cru, c’est quel cépage, ça, Monsieur le Président ?

- Testostérone, pourquoi ? »

Allo oui bonjour, j’ai une livraison de « confiance en soi » au nom de M. Macron. Je vous la dépose dans la boîte ?

Tu sais dans les bandes-annonces des films d’action américains des années 2000 il y avait toujours une voix-off qui disait « Il est de retour … et il est très mécontent ». Bah là Macron essaye de faire pareil, sauf qu’on est plus proche du nanar que du revenge movie.

De son côté, l’opposition pourrait déposer une motion de censure, traduisant ainsi sa défiance envers le gouvernement. (Non non pas une « lotion de censure », celle qui traduit la défiance envers ton coiffeur lorsqu’il te dit « ça va comme ça ? » en te tendant un miroir, et que tu te sens obligé de dire « oui oui très bien » alors qu’il vient clairement de faire un usage disproportionné de l’article 49.3 de la constitution de la cinquième raie publique. Ha. Ha. Ha. )

Auquel cas, le Président répondrait par la dissolution de l’Assemblée, menace qu’il n’a pas hésité à brandir formellement cette semaine.

Mais c’est règlements de comptes à O.K. Corral, la politique en France ! ça tire à balles réelles. Non mais regardez-moi Poutine et ses menaces nucléaires à deux balles, là !!! XD. Il peut aller se rhabiller ! Nous, les français, on a la dissuasion par dissolution de l’Assemblée Nationale. Comment ça, dans de l’acide ?? Non non, une dissolution uniquement administrative. Et ouais mon pote.  

Du coup, pour faire adopter son vieux texte avant d’avoir à mettre ses menaces à exécution, Macron va essayer de séduire LR par tous les moyens. Pour draguer le LR c’est facile, tu mets un peu de « valeur travail », un soupçon d’ « assistés fainéants», une goutte de « pognon de dingue », et un zeste de « dehors les immigrés », et le tour est joué ! (En fait c’est du Macron pur jus, il a pas à se forcer, mais LR a pas le droit d’être d’accord dès le départ, il faut faire semblant d’exister pour survivre en tant qu'ex parti politique qui s’est tout fait piquer par le macronisme).  

Selon des propos rapportés du Président, une dissolution permettrait d’éviter la « chienlit ». Et voilà, il recommence à se prendre pour De Gaulle…

«- M. Macron, vous vous prenez souvent pour De Gaulle ?

- En Général, ça m'arrive, oui »

(Là tout de suite maintenant, je verrais bien un petit dessin de Gotlib, avec Newton qui se prend la pomme sur la gueule, la Coccinelle qui se fend la poire, Gai-Luron qui mâchouille un brin d’herbe et Macron à l’asile avec le képi de De Gaulle en train de crier « c’est la chienlit ! c’est la chienlit ! »)

D’ailleurs, rappelons que la dernière motion de censure suivie d’une dissolution de l’Assemblée date de 1962, et qu’à l’époque le Général de Gaulle s’en était tiré avec une majorité confortable. Est-ce que notre Président espère le même résultat ?

Je laisse le dernier mot de la semaine à Élisabeth Borne : « On fait le choix du dialogue et de la concertation » avec les partenaires sociaux et les partis politiques. Hem. Comment dire. Le dialogue. Et la concertation. Mais qu’est-ce que ce sera quand elle fera le choix de la rupture et de l’intransigeance ?

C’était la chronique XeraCalm, celle qui apaise les démangeaisons et les irritations les plus redoutables. 

Voilà qui devrait arrêter les-mots-rage-ie pour l’instant.

Jusqu’à la semaine prochaine.

Tous les épisodes du BCC en cliquant ICI

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'École Nationale Supérieure du Trou

L'Année de Jupiter : l'intégrale à télécharger en PDF

Le Barrageux Comedy Club s'exporte sur scène !