La semaine de Jupiter : Légionnaires, Persévérance, et reconfinement

 

Image par WikiImages de Pixabay

 

Vendredi dernier, Emmanuel Macron s’est rendu dans un centre de formation de la Légion étrangère pour accorder la nationalité française à cinq légionnaires.

Alors c’est un Polonais, un Brésilien, un Roumain, un Népalais et un Algérien qui s’engagent dans la Légion et qui rencontrent le Président. Oui je sais, dit comme ça, on dirait le début d’une histoire drôle, mais y a pas vraiment de chute. Bon c’est sympa de vouloir me préparer le terrain Monsieur le Président, mais si j’ai même plus à écrire les blagues, à quoi je sers ?

La légion étrangère, comme son nom l’indique, ce sont des soldats étrangers qui s’engagent dans des conflits qui leurs sont étrangers eux aussi.

Dans la Légion, on peut obtenir la naturalisation de deux façons : par le mérite ou par le sang versé. C’est-à-dire que pour avoir la nationalité, il faut avoir fait au moins 3 ans de service, prouver sa volonté d’intégration à la nation française, parler couramment le français, avoir un bac +9 option mandarin oriental, empêcher le réchauffement climatique, réussir à mettre une clé USB dans le bon sens du premier coup, ou, plus simple, mourir au combat.

Bon, les étrangers en situation irrégulière, vous savez ce qu’il vous reste à faire : si vous voulez la nationalité, il faut être prêt à mourir pour la France. Enfin non, il faut être prêt à mourir pour ceux qui croient qu’ils représentent la France. « Rien n’est obtenu si rien n’est sacrifié » dixit Emmanuel M. C’est ça, être un vrai patriote.

(Je me demande si je suis vraiment français moi du coup ?)

À noter que le centre de formation que le Président a visité se trouve près de Castelnaudary. Quand on connait ses penchants pour la bonne popote, c’est à se demander de quelle patrie il parle vraiment : la patrie des droits de l’homme ou celle du cassoulet ?

Parce qu’en fait le cassoulet c’est le vrai parcours d’un Légionnaire : être dirigé par des saucisses, s’engager dans un confit interminable, mourir pour des fayots !

Sans compter que la marche officielle de la Légion, on le sait tous, est le Boudin. À croire que dès qu’on parle de soldats, ça se termine fatalement par une boucherie.  

(En réalité, il s’agit bien du boudin de porte et non du boudin alimentaire. En effet, c’est nettement plus pratique pour lutter, car c’est un fait bien connu de nos plus grands stratèges militaires : l’ennemi est à nos portes)

Il a donc accueilli les cinq légionnaires en leur disant : « La France vous propose de devenir une part de son histoire », rien que ça ! Sacré retournement de veste, parce qu’au départ, lors de la conquête de l’Algérie et du Maroc, la phrase caractéristique de la Légion c’était plutôt « L’histoire vous propose de devenir une part de la France ».

Remarque, pas étonnant qu’il leur file la nationalité quand on voit les valeurs défendues dans la Légion : discipline, rigueur, obéissance aux règles, soumission à l’autorité… Non vraiment, si tous les français étaient comme ça, on n’aurait même plus besoin de cette chose bien emmerdante qui s’appelle la démocratie !

En fait si on y réfléchit bien l’armée c’est comme le confinement, mais sans le coronavirus.

Bref, en allant défendre de tels symboles, il n’a pas fini de nous rendre chèvres. Et vous savez tout aussi bien que moi ce qu’on leur fait aux chèvres, dans la Légion.

 

 

Un peu plus tard, la trajectoire de Jupiter a croisé l’orbite de Mars. (C’est pas le début d’un thème astral, c’est juste une phrase de transition).

Pour ça, le Président s’est rendu au CNES à Toulouse, pour une visite du CST afin de voir l’endroit depuis lequel est pilotée la SuperCam du rover Persévérance par le FOCSE. J’ai eu un AVC rien qu’en écrivant cette phrase.

La presse en a parlé : « Macron déclenche un tir de laser depuis Toulouse » (La Dépêche du 13/03/21). C’est marrant, dit comme ça, on croirait qu’il ne l’a pas fait exprès, ou qu’il a appuyé sur le mauvais bouton par erreur ou par maladresse. C’est pas Emmanuel Macron en fait, c’est Gaston Lagaffe ! ce qui expliquerait finalement beaucoup de choses de sa politique.

Et puis, tirer au laser, franchement : Même sur une autre planète, il peut pas s’empêcher de tout détruire. Il a cru que les pierres de Mars avait des acquis sociaux ou quoi ? Ou qu’elles faisaient grève pour réclamer plus de services publics ?

En fait les tirs au laser doivent permettre d’analyser les roches du sol martien. C’est sûr que quand on saura qu’il y a eu un microbe sur un caillou de Mars il y a 8 milliards d’années, on sera bien avancés. Ouf, merci la science !

Remarquez, s’il tient vraiment à faire joujou avec un laser, je lui conseillerais plutôt de se faire opérer de sa myopie : ça lui permettra peut-être de mieux voir où sont les vrais problèmes des français.

Il a aussi pu écouter le premier enregistrement sonore capté par le robot. « C’est du vent », aurait-il déclaré. Tiens c’est marrant, j’ai dit la même chose en écoutant son dernier discours !

À ce niveau-là, on ne parle même plus de persévérance, c’est carrément de l’obstination…

 

 

…ce qui nous amène directement au troisième sujet de la semaine : Alors, confinera, confinera pas ?  Décidément, c’est plus un mandat présidentiel, c’est une partie de poker menteur !

Remarque, quand la question commence à être posée dans les articles de journaux, tu sais que c’est déjà trop tard, la décision est déjà prise.

De toutes façons, peu importe ce qu’il fera je peux lui assurer qu’on sera toujours derrière lui. Pour se moquer !

Il nous avait promis une embellie au printemps, bah pour l’instant on a surtout eu l’embolie due au vaccin AstraZeneca. 

On voit progressivement l’épidémie qui recommence à « flamber » un peu partout. Après Hollande le Président Flamby, place à Macron le Président flambé.

En fait notre système hospitalier c’est un peu comme le championnat de foot : là on est en plein dans le mercato, on a déjà commencé les transferts entre hôpitaux. 

J’ai lu quelque part que Macron voulait promouvoir l’égalité des chances inscrite « à l’agenda de la fin de son quinquennat », alors pour ça c’est simple, il supprime des lits d’hôpitaux partout, comme ça peu importe le territoire où t’habites, tu seras dans la merde. Pas de jaloux !

Et puis il y a cette fameuse histoire de variants locaux. On aurait détecté un variant breton à Lannion. C’est marrant les bretons, il faut toujours qu’ils la ramènent avec leur identité celte. 

Vous imaginez si vous attrapez le variant breton : si ça se trouve vous allez vous mettre à lever les petits doigts en gueulant « Tri martolod tralala la la la la» ou « Dans les prisons de Nantes, Lang dililang landi landi landilililang ». Le malaise !

A quand le variant normand, qui va venir répéter à tout le monde que si si, le Mont-Saint-Michel est chez lui, et pas chez ces fumiers de bretons ?

Le variant parisien, c’est quoi, c’est un virus qui fait tout le temps la gueule ? et le variant marseillais, il  dit «oh putaing cong ! » en buvant son pastis sur la canebière ?

Et merde, je crois que j’ai chopé le variant Morano, c’est le virus qui ne fait dire que des clichés.  Sauvez-moi, je vous en supplie! 

Bon, j’ai aussi vu que Macron nous demande de tenir encore 4 à 6 semaines. Tenir 4 à 6 semaines franchement ça va, moi ça fait depuis mai 2017 que je tiens le coup.

Allez, encore quelques mois et on sera tous immunisés contre sa politique.

À la semaine prochaine. 

 

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