LE DPID #7 : LE POINT G

 

 

Image par JL G de Pixabay

 

S’il y a bien un objet qui mérite sa place dans ce panthéon, c’est le point G, ou je ne m’y connais pas. Le point G est véritablement la quintessence du génie humain. Il confine au sublime. 

Avec le père noël, les cloches de Pâques et la petite souris, le point G est l’autre grand mythe que l’on raconte aux enfants pour leur faire croire que la vie est merveilleuse et vaut la peine d’être vécue. Les idiots. 

Le point G est appelé ainsi car il doit son nom à Jean-Cyril Gräfenberg, célèbre juge-arbitre des internationaux de France de marelle féminine, qui poussait ses championnes à jouer en préliminaires plusieurs parties d’affilée sans daigner leur attribuer le moindre point. Ainsi, l’obtention du premier point n'arrivait généralement pas avant la fin de la septième partie de marelle. L’heureuse candidate déclarait alors qu’elle avait atteint le septième ciel au moment où elle touchait son point G. 

A l’instar du vélo à cadre incliné ou du cent mètres haies, le point G est un attribut exclusivement féminin. On ne saurait parler de point G masculin, ce qui est profondément injuste et discriminatoire dans une société qui se veut égalitaire. Après la cinquième semaine de congés payés, les trente-cinq heures hebdomadaires et le mariage gay, il est grand temps que la Gauche avec un grand G revienne au pouvoir pour que les hommes puissent enfin obtenir leur point G et aient eux aussi le droit à un peu de bonheur dans leurs vies. 

L’existence du point G est régulièrement remise en cause par cet amas de peine-à-jouir qu'on nomme communauté scientifique. A la question de savoir si le point G existe réellement, un pourcent des femmes sondées à l’aide de nos instruments propres ont répondu « Oui… oh oui... Ouiiiii…OUiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii… Oh là là », quatre pourcent n’étaient malheureusement plus en état de répondre car elles s’étaient évanouies, et quatre-vingt-quinze pourcent ont répondu « c’est lui, monsieur l’agent, j’en suis sûre ». Étude réalisée sur un échantillon d’une centaine d’auto-stoppeuses et de joggeuses à consentement variable. 

Donc le point G existe et n’existe pas à la fois. En cela, il est l’équivalent de Dieu. De même que les voies du Seigneur sont impénétrables, il est extrêmement difficile de mettre le doigt sur le point G.

La recherche du point G est au moins aussi importante que sa découverte, car elle réserve des plaisirs inattendus. Ne dit-on pas que c’est en cherchant à atteindre les Indes que Gérard Collomb à découvert par hasard l’Amérique ? Le lecteur bien au fait de l’actualité politique déplorera néanmoins qu’il ait parcouru tout ce chemin au travers de grands espaces pour finir comme simple ministre de l’intérieur de Macron. Ça doit être étouffant là-dedans. Il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui le Collomb de Macron soit complètement vide.

De plus, le point G se mérite. En ce sens, il ne doit en aucun cas être confondu avec le point Godwin, qui est atteint facilement et sans efforts par le premier imbécile venu. Quant à ceux qui voudraient remettre en cause ce que j’affirme, je vous préviens tout de suite que vos méthodes dignes de la Gestapo ne me font pas peur.

Bernard-Henri Wikipédia, Plus Grand Philosophe du vingt-et-unième siècle, et connaisseur émérite du point G, nous apprend que «de récentes études scientifiques ont démontré que la lecture pouvait également déboucher sur des sensations de plaisir intense proches de l’orgasme ». Le lecteur consciencieux vérifiera la véracité de cette théorie en venant se frotter une nouvelle fois au point G de ce dictionnaire. 

Si comme nous venons de le démontrer, le point G est rigoureusement inutile, la lecture de cet article ne l’est pas moins. Que cela n’empêche pas le lecteur d’aller voir quel sera l’objet de l’article suivant. Il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre G. 

 

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