JOURNEE INTERNATIONALE DU POISSON ROUGE
La journée internationale du poisson rouge : Amnésie qui vous voudrez.
Où
il sera question d’évoquer, pêle-mêle, de manière approximative et la
plupart du temps grossièrement erronée, entre autres : la mémoire, le
carassin doré, l’urine de l’éléphant, huit secondes, le crime d’Onan
express (pas celui d’Hercule Poirot), Disiz la Peste, et une chasse
d’eau.
La
journée internationale du poisson rouge, dite également « journée
officielle du devoir de mémoire », « jour du souvenir » ou encore «
journée du droit à l’oubli », a été proposée par cet illustre homme
politique passé à la postérité, mais dont le nom m’échappe
malheureusement pour l’instant.
La
journée internationale du poisson rouge se fête probablement le 07 juin
(Le poisson rouge serait donc né sous le signe des « j’aime eau », ce
qui semble cohérent). Hasard du calendrier, comme c’était le cas en
2020, la journée du poisson rouge coïnciderait donc parfois avec le jour
de la fête des mers.
Mais peut-être est-ce plutôt le 21 septembre, journée mondiale d’Alzheimer. Je ne sais plus.
A moins que ce ne soit le 26 décembre, jour de la Saint-Etienne, ce fameux Saint qui intercéderait en notre faveur auprès de Vous-Savez-Qui pour nous préserver des problèmes de mémoire. Mais si, vous savez : Etienne Etienne Etienne, retiens le bien.
Après
tout peu importe, l’essentiel étant de garder en mémoire, si possible,
que tout sera mis en œuvre pour faire de la journée du souvenir un
moment inoubliable.
La
journée du souvenir ne saurait en aucun cas être confondue avec la
journée du regret et de la nostalgie, dite aussi journée mondiale du
« mal de genou » pour cause d’épanchement généralisé de « si nos vies… ».
Si
le poisson rouge a été choisi avec humour comme emblème de cette
journée du souvenir, c’est bien sûr à cause de ses capacités mémorielles
supposément limitées. Des pseudo-scientifiques (par
pseudo-scientifiques, j’entends faux scientifiques. À ne pas confondre
avec des pseudos DE scientifiques, comme par exemple : Einstein du 37,
Miss_Curie_MakeUp ou Newton ASMR sur Youtube) des pseudo-scientifiques,
donc, ont en effet estimé que sa faculté de se souvenir serait
théoriquement de huit secondes. C’est déjà, ça, on peut en faire des
choses en huit secondes (Là normalement, si je faisais du stand-up, vous
auriez droit à une allusion à ma vie sexuelle navrante).
Il
est donc tout le contraire de l’éléphant, dont on vante régulièrement
la mémoire spectaculaire. Bernard-Henri Wikipédia, plus grand
scientifique du XXIe siècle, nous apprend en effet que « des
chercheurs ont évalué cette mémoire en plaçant trente échantillons
d’urine dans plusieurs endroits et ils ont observé. Vingt ans après les
éléphants s’en sont souvenu ». (Ce qui m’amène à deux constations :
la première, c’est qu’il est effectivement hallucinant d’avoir été
capable d’une telle prouesse à vingt ans d’écart. La deuxième, c’est
qu’il faudra m’expliquer l’intérêt d’aller retrouver un échantillon
d’urine. Si on comprend assez bien le concept de chien renifleur de
drogue, ou celui de cochon-truffier, le principe de l’éléphant dame-pipi
peut laisser dubitatif. Il va sans dire que faute de moyens, le monde
de la recherche a désormais recours à de bien étranges pisse-allers.)
Ces huit secondes de mémoire dont tout le monde a déjà entendu parler auraient été obtenues, comme on a coutume de le dire, « d’après une étude scientifique ». Le saviez-vous : D’après une étude scientifique, lorsqu’une phrase commence par « d’après une étude scientifique », ce qui suit est automatiquement vrai.
Le
poisson rouge intègre ainsi le club très select des croyances animales
qui n’ont jamais été formellement démontrées, au nombre desquelles on
compte également :
- La légende du suicide du scorpion : Les scorpions encerclés par le feu se suicideraient. C’est bien évidemment faux ; tout le monde se souvient que lorsque les Scorpions sont au pied du mur, ils se contentent de chanter « Wind of Change » et puis c’est tout.
- Le suicide collectif des lemmings lors de leurs migrations : des lemmings se suicideraient en chutant de falaises ou en tombant dans des lacs. Alors là je n’ai strictement rien dire, je ne sais même pas ce qu’est un lemming. J’ai toujours cru que c’était un chanteur avec un micro beaucoup trop haut.
- Le cimetière des éléphants : Le cimetière des éléphants n’existerait pas réellement, sauf métaphoriquement (pas de blagues sur le PS pas de blagues sur le PS pas de blagues sur le PS je dois me retenir CENSURE)
- La mort du ténia : Le Ténia se suiciderait alors qu’il est pourtant le meilleur chanteur français du monde. Hautement improbable.
Le
lecteur notera au passage que toutes ces légendes sordides ont trait à
la mort de l’animal en question. Il y aurait certainement une chouette
morale à en tirer sur la souffrance que l’homme aime infliger à
l’animal, mais bon j’ai d’autres chats à fouetter.
Le nom scientifique du poisson rouge est « carassin doré ».
De carassin, qui ne désigne pas le petit du sanglier, et doré, qui
qualifie tout ce qui fait joli (par exemple : un parachute doré : un joli petit paquet d’argent, un staphylocoque doré : un joli petit cadeau, Julien Doré : un joli petit chanteur).
Étymologiquement, le poisson rouge est donc là pour faire joli. Mais
alors, le poisson rouge ne serait-il que ce simple agrément décoratif
de nos maisons, que ton fils a gagné lors d’une pêche aux canards
(Quelle honte, c’est vraiment une pratique scandaleuse. Le canard ne se
pêche pas : quand on aime la nature, on le butte avec un fusil pour réguler sa population), puis
transporté dans une poche en plastique qui fuit et qui t’en fout partout
dans la bagnole, et qui meurt généralement au bout de deux à trois
semaines à tourner en rond dans son minuscule bocal ? (Je lui avais
pourtant dit de prendre la voiture de police ou le pistolet-taser à
fléchettes-ventouses, qui sont les symboles de l’Ordre Républicain. Mais
Monsieur croit déjà tout savoir mieux que tout le monde du haut de ses
trois ans).
Non, le poisson rouge bien plus que cet objet orne mental : C’est
un animal timide et inoffensif que l’on transforme en esclave
domestique, pas forcément par cruauté mais plutôt par méconnaissance
coupable.
Attention :
Son inoffensivité relative reste cependant à nuancer, puisque le
poisson rouge pourrait être à l’origine d’une guerre des cités, selon
Disiz la Peste. Non ?! Déjà qu’on a foutu la pandémie de coronavirus sur
le dos du pangolin. Décidément, entre La Peste et le corona…
Malheureusement
pour lui, le poisson rouge ne se plaint jamais. Il est muet comme une
carpe. Ce qu’il est d’ailleurs finalement, puisqu’il fait partie tout
comme la carpe de la grande famille des cyprinidés, ces poissons d’eau
douce que l’on trouvait encore dans nos rivières il y a quelques années.
Juste avant qu’elles ne perdent définitivement un de leurs « S » pour
passer du statut d’empoissonnées à celui d’empoisonnées.
La
vie en bocal lui occasionne un stress certain car il n’aime pas vivre
seul. De plus, cet habitat limité le contraint à subir une
« nanification » (non non, correcteur, je ne veux pas dire nazification.
À une faute de frappe près on obtenait le point Godwin et le poisson
rouge partait envahir la Pologne. Damned). En résumé, pour le poisson
rouge, seul dans son bocal, condamné à l’eau : nanisme.
(Pour
être parfaitement complet sur l’habitat domestique du poisson rouge,
signalons en fins fléchiverbistes de force 5/6 que nous sommes, que
lorsqu’il n’est pas enfermé dans son bocal, le poisson rouge est
carrément coincé dans trois petites cases sous son autre nom d’« ide ».
Ça peut servir si tu bloques sur ta grille)
Pour
vivre « correctement », et là je prends toutes les pincettes possibles
pour ne pas froisser les aquariophiles qui me lisent peut-être (non,
aussi étonnant que cela puisse te paraître, cher lecteur, l’aquariophile
ne passe pas ses journées à chanter Barbie Girl), le poisson
rouge a besoin d’un volume de 30 à 50 litres d’eau filtrée. Ce qui le
place dans la même catégorie que Renaud, qui a lui aussi besoin de 30 à
50 litres quotidiens d’eau diluée (dans du Ricard). Sauf que Renaud
n’est plus rouge depuis longtemps.
Bien
souvent, ultime déshonneur, le poisson rouge décédé n’aura même pas le
droit à une sépulture décente. Quand on sait que même Ben Laden, qui
n’était pourtant pas le plus apprécié des tour-opérateurs, a été immergé
en haute mer (sans doute pour rejoindre le mollah homard), que penser
du fait que le poisson rouge, lui, finit généralement au fond de la
cuvette des toilettes ? Il y rejoint ainsi l’arbitre de foot (si si vous
savez : « aux chiottes l’arbitre ! »). N’est-ce pas là la plus absurde
des actions ? Car vous savez tout aussi bien que moi que là où l’arbitre
erre, il n’y a pas de décision rationnelle qui tienne.
Mais
je sens bien que ces propos sur le carassin doré n’ont ni nageoire
caudale ni mémoire à long terme (en somme, un billet sans queue ni tête), donc
venons-en à l’essentiel.
La
journée internationale du poisson rouge, dite également « journée
officielle du devoir de mémoire », « jour du souvenir » ou encore «
journée du droit à l’oubli », a été proposée par cet illustre homme
politique passé à la postérité, mais dont le nom m’échappe
malheureusement pour l’instant.
La
journée internationale du poisson rouge se fête probablement le 07 juin
(Le poisson rouge serait donc né sous le signe des « j’aime eau », ce
qui semble cohérent). Hasard du calendrier, comme c’était le cas en
2020, la journée du poisson rouge coïnciderait donc parfois avec le jour
de la fête des mers.
Mais peut-être est-ce plutôt le 21 septembre, journée mondiale d’Alzheimer. Je ne sais plus.
A moins que ce ne soit le 26 décembre, jour de la Saint-Etienne, ce fameux Saint qui intercéderait en notre faveur auprès de Vous-Savez-Qui pour nous préserver des problèmes de mémoire. Mais si, vous savez : Etienne, Etienne, Etienne, retiens le bien.
Après
tout peu importe, l’essentiel étant de garder en mémoire, si possible,
que tout sera mis en œuvre pour faire de la journée du souvenir un
moment inoubliable.
La
journée du souvenir ne saurait en aucun cas être confondue avec la
journée du regret et de la nostalgie, dite aussi journée mondiale du
« mal de genou » pour cause d’épanchement généralisé de « si nos vies… ».
Si le poisson rouge a été choisi …
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