Barrageux Comedy Club - épisode 72 : le Président manque de souplesse dans la langue !

 

Bienvenue au Barrageux Comedy Club : l'endroit où chaque semaine on libère le trop-plein de rage contenue par quelques vannes, pour éviter la rupture. Épisode n°72 : Le Président n'a pas sa langue dans sa poche, mais dans un musée ...

Barrageuses, Barrageux : aujourd’hui le temps est aux rageux !

Cette semaine, la tempête Ciaran a déferlé sur la Macronie. Voyant qu’elle détruisait tous les acquis sur son passage, Macron aurait envisagé un temps de lui proposer un poste au gouvernement…

Avant cela, lundi dernier, Emmanuel macron avait inauguré la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.

Pompidou avait Beaubourg, Mitterrand sa BNF, Chirac le quai Branly, il fallait donc absolument que Macron laisse une trace. De langue. Sur la France. SLUUUUUUUURRRRPPP.

210 millions d’euros pour une léchouille : la cité internationale de la langue française, c’est la goutte de salive la plus chère de l’histoire !!!

La langue, la langue, la langue, il n’a que ça a la bouche… mais qu’il coiffe déjà le cheveu sur la sienne avant de vouloir s’occuper de celle des autres ! (Bon, oui, je sais, c’est gratuit, il n’y est pour rien, gnagnagna… C’est pour tout le reste).

Villers-Cotterêts, « c’est dans ce château que François I^er a signé, en 1539, l’ordonnance imposant le français dans les textes juridiques ». Ça y est, ça le reprend, voilà qu’il se croit François I^er maintenant. Ça tourne régulièrement avec lui, un coup De Gaulle, un coup Napoléon, un coup François I^er, un coup Jésus : pourvu qu’il n’ait pas prévu d’inaugurer un hôpital psychiatrique, on ne le laisserait pas ressortir !

Bon, le symbole est quand même très parlant : le Président veut mettre la langue sous cloche dans un musée, la figer, et ne plus y toucher, avec l’espoir qu’on dise dans 500 ans que le français c’est la langue de Macron ; la langue était Molière, elle est devenue complètement rigide aujourd’hui !

Une langue c’est quand même mieux quand c’est vivant, que ça bouge, que ça évolue, quoi !

QUOICOUBEH !!!

Bon, même s’il peut y avoir des exceptions : Le latin est une langue morte, sauf dans cunnilingus.

(Apprenant qu’il existe des langues étrangères sur le territoire, Gérald Darmanin aurait immédiatement proposé ses services pour les renvoyer immédiatement à la frontière.)

Selon le Président, la langue française « forge la nation », et même : « La langue française est un ciment ».

(Moi aussi j’ai la langue comme du ciment, mais aucun rapport avec l’unité nationale, moi c’est parce que j’ai abusé du Picon-bière hier soir).

C’est plus de la linguistique là, c’est carrément de la maçonnerie ! Mais quitte à choisir le BTP ou le gros œuvre, il aurait aussi bien pu lui ouvrir une menuiserie, ça aurait été plus parlant pour honorer sa langue de bois.

Il a également profité de cette inauguration pour mettre un taquet à l’écriture inclusive. Fallait s’en douter : dès que c’est « inclusif » avec lui, c’est niet !

Il appelle à « ne pas céder aux airs du temps ».  Noooon, c’est pas du tout son genre, de se tourner dans le sens du vent, à Girouette-Man… Il ajoute :

« Dans cette langue, le masculin fait le neutre. On n'a pas besoin d'y ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets ou des choses pour la rendre lisible ».

Quel culot ! alors qu’on sait que tout ce que fait le Président Macron (masculin) n’est jamais neutre !

Mais monsieur le Président, la vraie question n’est pas de savoir s’il faut ajouter des points ou des tirets au milieu des mots, mais bien d’inclure des genres qui n’y sont absolument pas représentés, et de supprimer la domination du masculin !

Ces déclarations ont lieu alors que le sénat vote une loi pour interdire l’écriture inclusive, portant notamment sur l'interdiction des pronoms « iel », « al » ou encore « ul ».

Et bien pour une fois c’est clair, alors que d’habitude il le font beaucoup plus discrètement : le Sénat manque ul …

Voilà qui devrait arrêter les-mots-rage-ie pour l’instant.

Jusqu’à la semaine prochaine.

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