Retour de manivelle

Après avoir procédé à l’installation chez lui d’un « kit manivelle pour volet roulant manuel » commandé préalablement sur le site internet de Bricomarché, Gilles rédigea consciencieusement son avis sur le produit, comme le lui demandait le mail qu’il avait reçu de la part d’AVIS VÉRIFIES. 

 

 

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PRODUIT :  1,5 / 5

Le kit complet comprend 4 pièces : une manivelle tige ronde, un cardan, une sortie de coffre, un clip pour bloquer la poignée sur le mur. C’est très pratique. Moi par exemple, j’avais juste besoin de la manivelle. 

La manivelle est intégralement en acier phosphaté intérieur ET extérieur. Sauf ses poignées qui sont en polypropylène. Extérieur. Et peut-être aussi intérieur.

Il existe des manivelles avec tige de sortie ronde et des manivelles avec tige de sortie hexagonale. Personnellement je recommande une tige de sortie à section cylindrique. Mais c’est parce que mes volets sont à tige de sortie cylindrique. Sinon, si vos volets sont à tige de sortie à section hexagonale, il faut prendre une tige de sortie à section hexagonale.

La manivelle est vendue avec son bloqueur de manivelle universel. Oui vous avez bien lu : U-NI-VER-SEL. Et là on dit merci qui ? merci l’Union Européenne d’avoir standardisé les bloqueurs de manivelles. C’est aussi ça, l’Europe des Nations.

Est également fourni un cardan, qui n’est pas solaire (un peu d’humour est toujours bienvenu même dans une notice sérieuse comme celle-ci, car comme je me plais à le penser : l’humour est la courtoisie du désespéré), car c’est bien la manivelle qui réceptionne et transmet l’énergie humaine nécessaire à l’ouverture du volet. Petite astuce à toutes fins utiles afin de ne pas se retrouver coincé le soir :  c’est aussi la manivelle qui réceptionne et transmet l’énergie humaine nécessaire à la fermeture du volet.

Car l’excentration de l’effort permis par la manivelle crée ce qu’on appelle un moment de force, mais aussi, n’ayons pas peur des mots : un instant de grâce.

Le procédé tout simple – mais encore fallait-il y penser – révèle tout le génie de l’humanité. En un mot : c’est MAGIQUE. Il réside dans un assemblage de treuil, de couples coniques et de renvois d’angles, qui TRANSFORMENT l’énergie verticale de la manivelle en énergie rotative horizontale sur le tambour, sur lequel viennent alors s’enrouler les lames PVC.

Le PVC c’est bien. Je recommande. Même si je recommande plutôt de prendre de l’aluminium, c’est plus cher à l’achat mais c’est plus résistant sur la durée. En plus ils le déclinent en de jolis coloris de nos jours.

La manivelle fait 137 cm de long. C’est pour les fenêtres qui sont hautes. Sinon, si la fenêtre est moyenne ou petite, il faut prendre une manivelle plus courte.

Sachez que plus elle est longue, et plus ce sera facile. (Sans arrière-pensée, car la grivoiserie m’est totalement étrangère.)

Les indications sur l’emballage nous renseignent sur un poids de 0,670 kg une fois déballé. Par prudence, j’ai quand même voulu vérifier cette information à l’aide de mon pèse-personne personnel en me pesant d’abord seul, puis en descendant de l’appareil, et en remontant dessus une nouvelle fois, mais avec le kit dans les mains : figurez-vous que j’ai trouvé une différence de + 700 grammes !!! Mensonger ??? Hé non, car en fait j’avais juste oublié de déballer le produit. J’ai donc retiré l’emballage. Je me suis d’abord repesé seul, pour vérifier que mon poids n’avait pas bougé depuis la première fois. Puis je suis redescendu de la balance. Ensuite je suis à nouveau monté dessus, mais cette fois j’ai pris uniquement l’EMBALLAGE avec moi. Et là, quelle ne fut pas ma stupéfaction : LA BALANCE ÉLECTRONIQUE INDIQUAIT TOUJOURS 113 kg !!!  Le poids une fois déballé est donc FAUX. C’est le seul défaut de ce produit selon moi.

Un autre défaut de ce produit : la manivelle est annoncée « blanche » alors que sur la mienne il y a clairement un liseré noir bien visible sur la tranche de la tige mobile qui se replie en deux angles droits entre les deux poignées. C’est un point négatif. Je mets donc la note de 1,5/5

 

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UTILISATION : 3/5

L’utilisation est vraiment très simple.

Pour procéder, il suffit de se positionner face au volet. (À l’intérieur de l’habitation. Si on se place face au volet mais à l’extérieur de l’habitation, il faut revenir dans l’habitation en passant par la porte d’entrée. Ou par le sous-sol si on veut bien y laisser ses souliers afin de ne pas souiller le carrelage car là je viens juste de faire la serpillère il y a une heure. Merci).

On place alors la main gauche sur la poignée basse et la main droite sur la poignée haute. Puis, dans un mouvement ascendant, on relève la main gauche d’environ 20 cm suivant l’amplitude de la tige mobile entre les deux poignées. (Par exemple si l’amplitude est de 10 cm, on relève la main de 10 cm. Mais si elle est de 15 cm, on relève de ??? de ??? de 15 cm, voilà, vous avez compris le truc.)

Le mouvement doit être vif et précis. Pour cela, afin de bien maîtriser le geste et être sûr de ne pas faire d’erreur, je recommande de s’exercer d’abord à blanc, sans manivelle. On met les mains dans le vide, sur des poignées imaginaires, et on maintient fermement la position.

Pour prolonger l’exercice de façon ludique ou même amusante, on pourra également rentrer un peu la tête dans les épaules, prendre un regard de dur à cuire comme Jean Lefebvre ou Paul Préboist ou Marlon Brando, et se mettre en sous-vêtements : de cette manière, on aura l’air d’un vrai boxeur. Ça n’est pas utile pour relever le volet, mais ça faisait rire mes gosses. (Jusqu’à ce que l’assistance publique ne me les confisque au printemps dernier). 

Enfin ça, c’est si on est gaucher. Parce que si on est droitier, c’est tout l’inverse : on place évidemment la main gauche sur la poignée basse, et la main droite sur la poignée du haut. (Enfin je suppose. Si des soi-disant « anarchistes » veulent amener le désordre et le chaos en plaçant leurs sales pattes d’une autre manière que celle décrite, très bien… libre à eux... Chacun fait bien ce qu’il veut... même si je n’en pense pas moins… je vois qu’on s’est compris … mais qui suis-je pour juger ces êtres inhumains qui veulent mettre le monde à feu et à sang ?)

Une fois dans la position, on démarre alors le mouvement de rotation. La main du haut reste fixe, tandis que la main du bas entame un effort circulaire en prenant pour centre l’axe de la tige. On tourne dans le sens horaire pour monter le volet, et dans le sens anti-horaire pour descendre le volet. À condition que la manivelle soit installée côté gauche. Sinon, si la manivelle est installée côté droit, on tourne dans le sens horaire pour descendre le volet et dans le sens anti-horaire pour monter le volet.

TRÈS IMPORTANT : la tige devra être légèrement inclinée au besoin, afin de s’aligner parfaitement sur l’axe de pénétration dans le caisson du volet en haut. Si la tige ne pénètre pas dans l’axe de façon adéquate, ça risque de forcer et d’occasionner des nuisances, jusqu’à causer une rupture irrémédiable (et par rupture « irrémédiable » je ne parle pas de la fin brutale de mon histoire de 23 ans avec Monique qui est partie avec Jipé le charcutier pour je la cite « incapacité à me satisfaire » parce que je compte bien récupérer la dulcinée que mon cœur a élu pour reine, même si je dois pour cela avoir des mots avec le Jipé et sa clique de loulous !!! Je suis prêt à en venir aux mains même s’il m’en répugne depuis ma plus tendre enfance à cause de ce que m’a fait le Gégé quat’z’yeux dans la cour de récré, mais c’est une autre histoire et dont on n’a pas le temps pour ça ici car ce n’est ni le lieu ni l’endroit).

Je mets donc 3/5 pour l’utilisation car il faut un peu de savoir-faire et de technique si on n’a pas le coup de mains au départ.

 

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AVIS GÉNÉRAL : 5/5 TRÈS SATISFAIT

Sans hésiter je recommande à 100 % ce produit mais attention : je recommande cette manivelle uniquement dans le cadre d’un volet dont le mécanisme est composé d’engrenages. Dans le cas d’un volet à sangle, il faudra préférer l’achat d’une sangle. Mais je n’ai pas de volets à sangles, qui font selon moi trop « vulgaires ». D’ailleurs comme j’ai l’habitude de le dire:

les sangles longues des volets de l’automne / bercent mon cœur d’une langueur monotone. 

(Si vous vous le demandez, oui, c’est bien de moi, en effet. Dès fois, j’ai la muse qui me démange).

C’est un produit de qualité, au design moderne, et agréable au toucher. Sa couleur blanc crémeux ne jure pas sur le papier peint à motifs faisans de la cuisine, et sa verticalité s’intègre très bien sur les rayures mauves-terre de Sienne-taupe de la nouvelle tapisserie de la salle TV.  Je demande encore à voir à l’usage mais pour l’instant, après deux jours, pour moi c’est un grand OUI.

Pour conclure je dirais que le choix de la manivelle offre une très belle solution pour les volets à entraînement en rotation nécessitant un couple important. À défaut d’un couple solide puisque, faut-il le rappeler, ma femme est partie il y a déjà six mois.

Je me permettrais juste une remarque pour proposer une amélioration utile : comme je ne suis pas le dernier pour le féminisme et que je suis très au fait sur tout ce qui est question d’égalité des sexes (on dit souvent de moi : « Gilles, tu es très au fait sur tout ce qui est question d’égalité des sexes »). Il serait grand temps aujourd’hui d’employer plus souvent le terme de « womanivelle », parce que y a pas de raison que l’actionnement de manivelle soit un plaisir exclusivement réservé à la gent masculine !!! Hé oui messieurs, que voulez-vous il faut vivre avec son temps et savoir sauter le pas avant que le train ne soit en marche : même Superman a bien sa Superwoman !!!

J’espère que mon avis saura être utile.

Salutations,

Gilles B.

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Le commentaire de Gilles fut validé par l’équipe d’AVIS VÉRIFIÉS en un rien de temps. Sa mise en ligne eut lieu moins de 24 h après son envoi.

Sur le site, 2 personnes jugèrent cet avis utile.

Regonflé par ce succès, Gilles entreprit de reconquérir le cœur de Monique, exploit qu’il réussit moins de six semaines après avoir laissé cet avis, et suite à plusieurs longues nuits de négociation avec Jipé. Bien que cela lui ait coûté l’acquisition d’un demi-bœuf, de trente-trois kilogrammes de côtelettes d’agneaux, de seize litres de mou, de deux cent soixante-dix-sept saucisses de porc aux herbes, et de cinquante-deux barquettes de taboulé aux agrumes (une par semaine de l’année, Jipé faisant aussi traiteur), il eut le sentiment de sortir gagnant de cette affaire.   

Jipé retrouva l’amour dans les bras d’Eleanor, une anglaise de vingt ans sa cadette, qui était entrée dans son commerce pour commander des ris de veau.

Gilles n’eut jamais à se plaindre de sa manivelle, qui officia efficacement le temps qu’elle dura, c’est-à-dire à peine dix-huit mois, avant que la petite pièce de plastique située juste en dessous de la poignée du haut ne se brise à nouveau.

Monique décéda le lendemain d’un arrêt cardiaque, sans que l’on ne puisse établir de lien direct.

Cette histoire lui est dédiée.