Les expressions de mes sentiments les meilleurs

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  Ouest-France éditions Rennes du 30/01/2018 : « Les artisans bouchers bretons ne veulent plus que l’expression "boucherie" soit utilisée par les médias pour qualifier des massacres de personnes. Ils estiment que cette expression contribue consciemment ou inconsciemment, à déprécier l’image de l’artisanat ». S'ils étaient les seuls. 

L’entreprise Guy Degrenne indique que l’expression « ne pas être dans son assiette » est dégradante pour les Arts Ménagers, qui n’influent en rien sur la santé des consommateurs.

L’amicale des Sapeurs-Pompiers du Calvados signale à toutes fins utiles qu’il n’est jamais pertinent pour un artiste de « mettre le feu » lors d’un concert ou d’un spectacle.

La Fédération Nationale des Chasseurs trouve que l’expression « tirer son coup » ne lui rend pas justice, eu égard au manque d’adresse de ses pratiquants pour toucher leurs cibles.

Dans une tribune parue ce matin, Franck Provost a bien insisté sur le fait que « couper les cheveux en quatre » n’était enseigné dans aucune école de coiffure digne de ce nom.

Le crowdfunding lancé cet automne par la confédération des cordonniers de France devrait permettre de fournir à chacun de ses adhérents une nouvelle paire toute neuve, pour qu’on ne puisse plus jamais dire d’eux qu’ils sont « les plus mal chaussés ».

« Le marchand de sable est passé » : Trop c’est trop, le syndicat des ouvriers du BTP s’offusque de telles conditions de travail, et rappelle que le travail de nuit est à proscrire.

Les magasins Interflora signalent qu’ils ont parfaitement conscience de la rareté de la ressource en eau, et aimeraient mettre fin une bonne fois pour toute à cette rumeur de « goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

L’expression « la montagne a accouché d’une souris » ne rend pas grâce aux sages-femmes, qui font ce qu’elles peuvent et n’y sont pour rien si le bébé n’est pas à la hauteur des espérances de ses parents.

Gastro-entérologues et horlogers de France s’associent dans une campagne de santé publique pour rappeler à chacun qu’il n’est en aucun cas recommandé de « chier une pendule ». Voilà qui a le mérite de remettre les pendules à l’heure.

Les dentistes ont jugé que l’expression « mentir comme un arracheur de dents » faisait du tort à la profession. Ils estiment trop réductrice l’expression « arracheur de dents ».

Dans le cadre du mouvement social contre les violences policières, la brigade anti-négrophobie a manifesté dans la joie et la bonne humeur pour exiger qu’on cesse immédiatement de « broyer du noir » en France.

Suite au succès des campagnes "manger-bouger" et "cinq fruits et légumes frais par jour" lancées par le gouvernement, l’usage de l’expression « faire la grasse matinée » sera désormais passible d’amende.

Salle Pleyel hier soir, avant de débuter son concert, l’Orchestre National de Radio France a rappelé à tous les spectateurs présents que « pisser dans un violon » n’est jamais souhaitable, même pendant l’entracte.

Les employés des Pompes Funèbres Maison Borniol font savoir qu’ils exercent leur métier dans le plus grand professionnalisme, et qu’on ne saurait repartir de chez eux « à tombeau ouvert ».

Pour des raisons évidentes d’hygiène, le directeur des cidreries industrielles Loïc Raison voudrait qu’on évite désormais de « tomber dans les pommes ». Espérons que son avis ne compte pas pour des prunes.

Trop payés, les andrologues des hôpitaux de Paris ? Dans une tribune parue ce matin, ils nient farouchement et précisent qu’il est extrêmement dangereux de «se faire des couilles en or », même quand on gagne très bien sa vie.

La Société de Protection des Animaux rappelle que la lutte contre les actes de maltraitance sur les animaux domestiques est l’affaire de tous, et estime qu’on ne devrait jamais « en avoir d’autres chats à fouetter ».

Les artisans du village de Saint-Claude ne veulent plus que leur profession soit associée au sexe oral simplement parce qu’ils passent leurs journées à « tailler des pipes ». C’est seulement par pur plaisir et sans rémunération qu’ils font des fellations à leurs clients.

L’entreprise LU a déclaré, par l’intermédiaire de son plus chaste représentant le Prince de Lu, qu’il n’était pas raisonnable d’aller « tremper son biscuit » ailleurs que dans le lait. 

La directrice du musée de la seconde guerre mondiale voudrait qu’on cesse de dire que « les anglais ont débarqué » à chaque saignement menstruel. Pour elle, il n’y a aucun rapports.

Dans un communiqué paru ce matin, le porte-parole de l’Elysée rappelle que personne n’a le droit de « se croire sorti de la cuisse de Jupiter ». Il n’a pas été donné de précisions complémentaires concernant les autres membres de son corps.

L’amicale des auteurs de ce billet ne veut pas entendre dire qu’il est à « l’article de la mort ».