L'ILE DE LA PONCTUATION #1 : Exercice de symétrie autour d'un point

L’île de la ponctuation : une série en onze épisodes et quelques, ponctuée de quelques apostrophes bien senties, de coups de points dans la face, de crochets (du gauche ou du droit), et de parenthèses absurdes. Il y a des signes qui ne trompent pas. Tenez, le point, par exemple.

 

So, what’s your point?

Prenons simplement comme point de départ l’envie d’esquisser le point par petites touches. Façon pointillisme.

Il faudrait pour cela développer des points précis. Être pointilleux. Et même pointu.

L’idée serait de faire le tour complet du point.

 

Avertissement : au-delà de ce point, vous franchissez le point de non-retour.

 

Qu’est-ce qu’un point ? C’est un concept assez flou. Il serait bon de faire une mise au point.

Un point, c’est rien. Un point c’est tout.

Pourtant, à un moment donné, en un point précis du temps et de l’espace, tout l’univers a été contenu dans un point. Ce n’est pas rien.

Question de point de vue.

 

Le point n’a pas d’identité. Pas de nom, pas de prénom, pas de surnom.

On l’appelle le point. Point.

Le nommer, c’est irrémédiablement le faire chuter. Il tombe à point nommé.

 

Dans une phrase, le point se met toujours à la fin.

Quand il est en plein. Milieu de la phrase. Il y a comme un problème. De rythme.

Soyons totalement clair et précis : on peut aussi mettre les points sur les i (ou sur les j).

 

L’amour commence par un point de rencontre. Il passe par un point de sublimation. Parfois par un point de fusion. Il se termine au point de rupture.

 

On cherche des points communs. On ne trouve que des points de divergence.

 

Nuances du point : Pour certains, avoir un point blanc, c’est un point noir.

 

Avec le nazisme, la barbarie atteint son point culminant. Le billet, son point Godwin.

 

Notez l’importance du verbe : Le point Godwin s’atteint. Le point d’indice se revalorise. Le bon point se distribue. Le point de croissance va se chercher avec les dents de Sarko.

 

Milieu du billet. Je vous ai mis un point de côté. Le lecteur essoufflé est sur le point de s’arrêter. Nous atteignons pourtant le point central.

 

Depuis le début, vous avez pris mes points en pleine figure. Vous êtes mal en point. Il vous faudrait quelques points de suture.

Pourtant, vous allez mettre un point d’honneur à aller au bout de ce billet. C’est votre point fort.

 

On se déplace généralement en allant d’un point A à un point B. C’est bien connu, la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un autre.

En suivant des lignes courbes, il arrive parfois qu’on arrive au point G.

En réalité, vous savez au fond de vous que la ligne n’existe pas : Une ligne n’est rien d’autre que la succession d’une infinité de points qui se touchent. Point à la ligne.

 

Mais les flics vous avaient en point de mire.

Vous demandent de mettre ce billet au point mort.

Vous infligent un retrait de points pour franchissement de ligne continue.

 

Votre ligne de défense n’était pas au point. Vous commencez à voir l’avenir qui se profile en pointillé, et ça n’est pas glorieux. Mais bon, on n’est pas là pour distribuer les bons ou les mauvais points.

 

Faisons le point. Le lecteur est désappointé. À tel point qu’il cherche un point de repère.

Au point du jour, il finit par trouver un point d’eau pour se désaltérer. Se régale d’un délicieux steak à point. 

Tout vient à point à qui sait attendre.

Tout vient tendre à qui cuit à point.

 

Vous arrivez au dernier point de ce billet. Point trop n’en faut.

Rien ne sert de conclure, il faut savoir partir à point.

Il faut maintenant lui trouver un point de chute. Mettre au point une stratégie pour le faire atterrir en douceur.

Éventuellement, marquer un dernier point pour finir en beauté. 

 

Point final. 

 

TOTAL : 75 points.