Barrageux Comedy Club - épisode 98 : la mort de l'Europe, Fidel Castro, et le kâma-sûtra !

 

Bienvenue au Barrageux Comedy Club : l'endroit où chaque semaine on libère le trop-plein de rage contenue par quelques vannes, pour éviter la rupture. Épisode  98 : la mort de l'Europe, ou l'Europe de la mort ...

Barrageuses, Barrageux : aujourd’hui le temps est aux rageux !

Cette semaine dans la Macronie, Raphaël « Macron bis » Glucksmann a été évincé de la manif du 1^er mai à Saint-Étienne, Éric Zemmour s’est pris un œuf sur son crâne du même nom, Guillaume Meurice a été suspendu par la directrice de Radio France, et Gabriel Attal a encore tweeté des conneries : bienvenue au Pays des Droits de l’Homme et du Citoyen … 

L’actualité de la semaine, c’est une interview du Président dans le journal the Economist, au cours de laquelle il est revenu sur ses propos sur *musique angoissante* :

L’EUROPE QUI PEUT MOURIR !

(Je précise au passage pour tous les fans de Jordan Bardella qui nous lisent et qui n’aiment pas les mots étrangers : the Economist = l’économiste)

Et ça ça fait peur, l’Europe qui pourrait mourir ! T’imagines ?

- Fini, la réglementation bienveillante et tolérante sur l’usage des pesticides et autres produits dangereux pour la santé !

- Finie, la monnaie unique qui a permis d’augmenter de 30 % le prix des objets du quotidien !

- Fini, la scolarité ERASMUS grâce à laquelle les ados goûtent les plaisirs des langues étrangères !

- et surtout, finie, la loi sur les chargeurs de téléphone unique !

Ce serait terrible.

 Bon déjà, première erreur, l’hebdomadaire considère qu’« Emmanuel Macron est plus lucide sur les dangers auxquels l’Europe est confrontée que les dirigeants de bien d’autres grands pays. »

Lucide ? Euh … on parle bien du même Emmanuel Macron, là ? Vous êtes sûr que c’est pas le Emmanuel Macron, vendeur à la librairie « Des livres et nous » à Guéret dans la Creuse ???

Juste pour resituer (toujours vérifier d’où parle celui qui a la parole), the Economist est un journal néolibéral proche du patronat et des milieux financiers, qui défend le libre-échange et la mondialisation.  Pas étonnant qu’il lui lèche les bottes comme Gérard Larcher ses babines devant un foie de cheval en croûte de sel sur son lit de girolles sauces gribiche !

Ainsi, le journal n’hésite pas à comparer Emmanuel Macron à Fidel Castro, « qui évoquait des sujets aussi vastes que l’anéantissement nucléaire et une alliance des bibliothèques européennes ».

Ah oui c’est vrai que c’est vaste. C’est plus vaste que l’écart entre les deux dents de devant de Laurent Voulzy !!

Bon bah d'accord, Macron c’est notre « Lider Minimo ».

Merci à toi, ô grand leader de l’Europe et du monde occidental, qui parle au nom de tous les européens en tant que président qui n’est même pas légitime à l’intérieur de son propre pays !

Attends je me pose une question : Si Emmanuel Macron est Fidel Castro, est-ce que ça fait automatiquement de Gabriel Attal le Che Guevara français ?? Non je demande ça, c’est juste pour savoir si je peux lancer la production de tee-shirts avec sa tronche dessus !

Hasta la victoria siempre !

(« Victoria qui ? ». Non non, Jordan, Victoria = la victoire)

Le Président évoque un triple risque existentiel pour l’Europe :

- un risque militaire et de sécurité ;

- un risque économique et pour notre prospérité ;

- un risque de construire une autre Europe, plus humaine et moins commerciale.

Non, j’ai menti pour la dernière HAHAHA, en vrai c’est :

- un risque existentiel, d’incohérence interne et de perturbation du fonctionnement de nos démocraties.

Ça fait tout de suite plus sérieux ! Peut-être que l’Europe elle devrait consulter un psy ???

Bah de toutes façons, le Président l’a rappelé dans l’interview, tout ça c’est la faute à Poutine, aussi. Il avait qu’à pas commencer !

Après « c ’est la faute aux gilets jaunes », « c’est la faute au covid », « c’est la faute à l’inflation », retrouvez votre nouvelle série « c’est la faute à … » pour 1€50 seulement chez votre marchand de journaux !

Sur l’envoi de troupes au sol, le Président maintient, persiste et signe ses propos. Ce à quoi la diplomatie russe a immédiatement répondu un truc du style « t’ar’ ta gueule à la récré ! », mais en russe du coup.

(Comme j’avais parlé de Voulzy, j’étais obligé de mettre Souchon)

The Economist a trouvé le Président Macron « aussi convaincant qu’alarmant », mais estime que « Comme d’autres visionnaires, il risque de voir son message ignoré. »

Macron serait-il un oiseau de mauvais augure ?

(Non, pas un volatile, Jordan... ça vient de la Grèce Antique, c'est une personne qui annonce de mauvaises nouvelles).

Le journal conclut en nuançant parce que Macron est « miné par l’impopularité dans son pays et par de mauvaises relations avec l’Allemagne ».

Bon, pour l’impopularité il s’en fout complètement, mais pour ses relations avec l’Allemagne, sachez que Macron et Olaf Scholz ont diné ensemble jeudi dernier. En l'impressionnant avec la gastronomie à la Française : Est-ce qu'Emmanuel Macron ne serait pas plutôt Fidèle Gastro ?

Les deux dirigeants se sont entretenus pour « aligner leurs positions » face à la Chine pour préparer la visite de Xi Jinping en France.

Oui, c'est ça Jordan, des positions du Kâma-sûtra ! Tu vois que tu connais des mots étrangers finalement !

Voilà qui devrait arrêter les-mots-rage-ie pour l’instant.

Jusqu’à la semaine prochaine.

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