Barrageux Comedy Club - épisode 6 : PQR

 

Bienvenue au Barrageux Comedy Club : l'endroit où chaque semaine on libère le trop-plein de rage contenue par quelques vannes, pour éviter la rupture. Épisode n°6 : Cette semaine, c'était le jubilé de son Altesse le roi de France dans la Presse Régionale.

Barrageuses, Barrageux : aujourd’hui le temps est aux rageux !

Cette semaine, petite actualité locale pour notre président : Ce cher Monsieur Macron s’est adressé à la Presse Quotidienne Régionale, de son petit nom la PQR.

La PQR, c’est un lot de torchons de droite bien pratiques pour venir essuyer les saletés locales à base d’agenda des brocantes et vide-greniers, d’« ivres virgules » de plus en plus extravagants parce qu’il faut bien s’amuser un peu dans les cambrousses, de faits divers sordides qui se terminent généralement en coups de fusils dans les testicules, ou de records insolites comme la plus grande merguez du monde qui fait 298 mètres de long cuite sur le plus long barbecue du monde avec le plus gros sac de charbon du monde… Et aussi pour servir la soupe au Président quand Son Altesse l’a décidé.

Je me moque mais je lis souvent le Ouest-France (D’ailleurs chez nous le tiret se prononce « EU » : on dit OuestEUfrance, hein) en commençant toujours par la page obsèques parce que je veux surtout pas louper l’info que le Dédé Chivot 58 ans s’est foutu en l’air dans un platane avec son Kangoo alors qu’il sortait de l’AG nocturne de son club « Ball-Trap et muscadet ».

En choisissant la PQR plutôt qu’une chaîne de télé quelconque, Macron montre bien qu’il s’adresse à nous autres, les gueux des campagnes, les bouseux de province, les ploucs de sous-préfectures, la petite populace de gilets jaunes qui l’attendent au tournant avec une fourche à fumier parce que la vie est trop chère.  

Effectivement, la vie est trop chère à nos yeux pour continuer à accepter l’augmentation de son coût sans rien faire !

Macron c’est un peu notre PQR à nous aussi : le Président de la cinquième République c’est le Praeses Quintae Reipublicae en latin. Et oui, on n’a pas fait les grandes écoles, mais on n’en perd pas son latin pour autant. 

À ne pas confondre avec l’autre PQR, pour « Plan Q Régulier ». Le PQR qui désigne un coup d’un soir qui revient de temps en temps, mais sans engagement, alors que le Président, c’est le même tous les jours pendant cinq ans, et t’as pas le choix, même quand t’as la migraine, c'est lui qui décide dans quelle position délicate tu vas te retrouver ...

Le Président a donc présenté sa "nouvelle méthode" à la presse locale. Comme le Beaujolais, le Macron nouveau est arrivé, toujours aussi dégueulasse, tout juste bon à déboucher les éviers, même si t’as toujours un connard qui va réussir à lui trouver un goût de banane avec des notes de groseille pour faire son malin.

Macron a bien sûr placé un gros tacle à Mélenchon en l'associant à Le Pen:

« Je vois dans le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Madame Le Pen un projet de désordre et de soumission. Ils expliquent qu'il faut sortir de nos alliances, de l'Europe, et bâtir des alliances stratégiques avec la Russie. C'est la soumission à la Russie ».

Il ajoute : « Le programme de la nouvelle union des gauches (Nupes) forgée par Jean-Luc Mélenchon utilise 20 fois le mot taxation et 30 fois le mot interdiction. C'est un projet de liberté sans doute ? Cela ne va pas rendre les gens fous ça ? »

C'est d'une violence extrême et d'une malhonnêteté inouïe. Pourtant, je sais pas vous, mais moi, de les voir flipper comme ça, au point de devoir sortir des âneries pareilles, je trouve ça extrêmement réconfortant. On voit qu’ils tremblent dans leurs petits privilèges de bourgeois en fin de race. Alors peu importe si Mélenchon ne devient pas premier ministre, ce qui est une quasi-certitude, mais si ça peut au moins servir à leur donner des sueurs froides et les faire encore un peu transpirer dans leurs belles petites chemises blanches de politiciens et leurs costards de luxe à 4 000 boules jusqu'au soir du deuxième tour, et bah ça sera toujours ça de pris.

Quant aux autres, mesures annoncées par notre Président dans ce même entretien, on aura bien le temps d’en reparler d’ici cinq ans.

Voilà qui devrait arrêter les-mots-rage-ie pour l’instant.

Jusqu’à la semaine prochaine.

 

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