Pétition de soutien à Monsieur Philippe Poutou
Propos recueillis par notre envoyé spécial sur place, joint par téléphone en appel masqué.
Françaises, Français, confinés, déconfinés, contaminés, décontaminés, calottés, décalottés, capités, décapités, l'heure est grave !
Alors que la dernière annonce du Premier Ministre en vue du déconfinement vient de tomber, allons nous devoir encore subir la première annonce du dernier des ministres avant de commencer à nous offusquer ? Lequel dernier reste d'ailleurs encore à déterminer, puisqu'il sont extrêmement nombreux à pouvoir prétendre à ce titre.
A l'heure où le déconfinement nous défie connement, le virus est toujours à nos portes, tandis que certains de nos concitoyens seraient à leurs fenêtres pour espionner et dénoncer les comportements de leurs voisins. Mais ne nous laissons pas leurrer : si en ces temps certes troublés la commère est avide, le COVID lui est amer.
Car le coronavirus est un bon prétexte pour mettre en place la désorganisation de notre société : quand on veut tuer son pangolin, on dit qu’il a le COVID. Quand on veut tuer le vivre-ensemble, on interdit le droit de se faire la bise : le gouvernement vient donc de déclarer la fin du Poutou !
Oh, certes, des protestations à mots couverts se sont bien fait entendre, mais difficilement puisque nos bouches sont recouvertes : au pays de la start-up nation, l’État est désormais devenu une société de recouvrement. Rappelons en effet que depuis le 11 mai la France est intégralement masquée, depuis le bas de Menton en passant sur les Bouches-du-Rhône et en remontant bien jusqu'au nez de Jobourg.
Au premier ministre, qui s'est défendu en prétextant que nous n'avions "rien compris, l'interdiction du poutou n'a rien de politique ", nous répondons que la prochaine fois il ferait mieux de faire tourner Jack Lang sept fois dans Georges Bush avant de l'ouvrir.
Interrogé à son tour sur cette décision qui fait polémique, le Président est quant à lui resté motus et surtout bouche cousue : n'ayant plus assez de tissu pour se coudre un masque, il s'est joint les deux lèvres avec du fil immaculé. Face à cette communication cousue de fil blanc, nous dénonçons un tissu de mensonges.
A l'initiative de notre comité de soutien "Un Poutou et tous pour un", un grand rassemblement de ses proches-mais-pas-trop-quand-même-respectons-les-distances-de-sécurité a été organisé cet après-midi.
Afin de garantir un cordon sanitaire, la manifestation s'est maintenue (à défaut de se mains tenir) sur la place Saint-Marc-spray-désinfectant située à Paris dans le quartier de Javel, et sous l'encadrement très strict de mesures-barrières de CRS. D'ailleurs les barrières de CRS sont toujours mesurées : un volume de sommation pour sept volume de tonfa.
La présence d'un vent sournois et mordant n'a pas refroidi les quelques manifestants présents, qui en ont au contraire profité pour défiler aux cris de "LA BISE AVEC POUTOU ! ". Slogan auquel les CRS ont répondu d'un joli "Ce Poutou, on va se le faire", démontrant qu'on peut très bien avoir de l'humour même quand on a embrassé la carrière de gendarme.
Ce soir, nous souhaitons avant tout réaffirmer notre quadruple soutien à Monsieur Poutou (chez nous, c'est quatre), et l'assurer de notre présence à ses côtés en ces temps sombres de notre histoire commune. Pour un monde avec plus de Poutou, signez la pétition !
Les premiers signataires de ce manifeste :
Pour continuer à défendre la liberté de Poutou, Signez ci-dessous.
- Le groupe Kiss
- Gilbert Bécaud
- Mimi Mathy
- Les Céréales Smacks
Pour continuer à défendre la liberté de Poutou, Signez ci-dessous.
Pour s'abonner: Voyage Pour les Galapagos
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